Si l’espérance de vie à la naissance s’allonge dans l’Hexagone, ces années supplémentaires ne sont pas nécessairement vécues en bonne santé. Il est intéressant de se pencher sur l’espérance de vie sans incapacité (c’est-à-dire en bonne santé) et sur l’évolution des chiffres depuis quelques années.
Généralités sur l’espérance de vie en bonne santé en France
Qu’est-ce que l’espérance de vie en bonne santé ?
L'espérance de vie sans incapacité, ou espérance de vie en bonne santé, correspond au nombre d'années durant lesquelles une personne vit sans être limitée dans son quotidien par un problème de santé. En France, l'espérance de vie en bonne santé des hommes en 2023 dépasse les 80 ans pour la première fois. L'espérence de vie en bonne santé des femmes est de 85,7 ans. Les français sont toujours parmi les meilleurs élèves d'Europe et même du monde.
Espérance de vie en bonne santé : où en est-on en France ?
Si l'espérance de vie augmente en France, les individus ne vieillissent pas toujours en meilleure santé. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié en février 2023 une étude sur le sujet, soulignant tout de même que l’espérance de vie en bonne santé augmentait en France depuis 2008 et dépassait même la moyenne européenne.
A titre d’exemple, en 2021, une femme de 65 ans pouvait espérer vivre 12,6 ans sans incapacité et 18,8 ans sans incapacité forte (c’est-à-dire sans handicap), et un homme du même âge 11,3 ans sans incapacité et 16,2 ans sans incapacité forte. En 2021, à la naissance, les femmes pouvaient espérer vivre 67 ans sans incapacité et les hommes 65,6 ans. Toujours selon l’étude, à 65 ans, l’espérance de vie sans incapacité des femmes était supérieure de 1 an et 8 mois à la moyenne de l’Union Européenne (10,1 ans) et celle des hommes de 8 mois (9,5 ans).
Zoom sur les facteurs influençant l'espérance de vie en bonne santé
Intéressons-nous maintenant aux facteurs influençant l'espérance de vie en bonne santé. Si certains éléments sont hors de contrôle (patrimoine génétique, accident de la vie…), il est possible d’agir sur le mode de vie.
L’alimentation
On connaît tout d’abord le rôle de l’alimentation sur la santé. Pour vivre le plus longtemps possible en bonne santé, il convient d’adopter très tôt une alimentation équilibrée. Le surpoids accroît le risque de maladies invalidantes, telles que l’arthrose, le diabète, les cancers, l’AVC… Il faut donc prêter une attention particulière à ce qui se trouve dans nos assiettes.
L’exercice physique régulier
A côté de cela, une activité physique régulière est unanimement reconnue comme ayant des bienfaits sur la longévité. Permettant à la fois de prévenir les maladies chroniques mais aussi de ralentir le déclin des fonctions cognitives, le sport est un facteur important, au même titre que le sommeil, qui doit être régulier.
L’absence de tabagisme et d’alcool
Ce n’est inconnu de personne : il faut fuir le tabac pour limiter le risque de survenue de maladies. Tabac Info Service nous informe que 75 000 personnes meurent chaque année du tabagisme en France. L’abus d’alcool est également dangereux pour la santé. Les chiffres présentés le prouvent : l’alcool est un cancérigène avéré.
Les relations sociales
Le secret d’une vie plus longue et en meilleure santé est aussi lié à la capacité à développer et à entretenir un réseau de relations. Il faut donc s’engager dans une vie sociale activement pour espérer une vie en bonne santé plus longue.
La recherche
Enfin, on soigne aujourd’hui mieux les maladies qu’il y a plusieurs décennies et cela a évidemment une incidence sur l’espérance de vie en bonne santé.
Espérance de vie en bonne santé : et la téléassistance dans tout cela ?
Les nouvelles technologies offrent de leur côté aux personnes âgées la possibilité de rester le plus longtemps possible chez elles. Cela joue bien sûr sur l’espérance de vie en bonne santé. C’est par exemple le cas de la téléassistance à domicile. Le service permet de bénéficier d’une aide à distance en cas de problème (chute, malaise, détresse…). Pour cela, les abonnés doivent porter en permanence sur eux un objet connecté sous forme de collier, de bracelet, de montre ou de pendentif, et relié à un boîtier avec haut-parleur.
En cas de problème, ils doivent appuyer sur un bouton d’alerte afin d’entrer en relation avec un chargé d’assistance. La mission de ce professionnel est d’analyser la situation et de prévenir les proches ou les services de secours. Le système a l’avantage de fonctionner 24h/24 et 7j/7. Il permet de conserver une certaine autonomie malgré la réduction des capacités physiques liées à l’âge. A noter que les offres de téléassistance intègrent de plus en plus de solutions innovantes (détecteurs automatiques de chute, mise en place de scénarios de vie, géolocalisation, téléassistance mobile, détecteurs de fumée connectés…) pour toujours plus de sécurité.
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