Téléalarme et pace maker : le point sur les contre-indications !

Le bip de téléalarme pour personnes âgées est-il comptatible avec les pace maker ? Si l’utilisation de certains appareils électriques est contre indiquée aux personnes porteuses d’un pacemaker, ce n’est pas le cas de la téléassistance. A contrario, la téléalarme est recommandée par la plupart des médecins afin de garantir la sécurité des patients à domicile notamment en cas de chute. On fait le point.

Article mis à jour : le 2 octobre 2024

Personnes âgées et pace maker : quelques généralités

Inventé il y a plusieurs décennies, le stimulateur cardiaque, plus connu sous le nom de « pace maker », est un dispositif technologique permettant d’améliorer la vie des personnes atteintes de troubles cardiaques. Il revêt la forme d’un boîtier métallique alimenté par une pile interne et est installé sous la peau au niveau de la clavicule (région sous-claviculaire). Grâce à des sondes de stimulation placées dans une ou plusieurs cavités du cœur, le pace maker est capable de détecter le rythme cardiaque de son détenteur et de ne se déclencher que quand celui-ci est trop faible. Il lui permet alors d’être moins essoufflé.

Environ 50 000 stimulateurs cardiaques sont posés tous les ans dans l’Hexagone. Logiquement, les personnes âgées sont plus nombreuses que les jeunes générations à disposer d’un pace maker (environ 90% des bénéficiaires), l’âge favorisant les maladies du cœur. Cependant, certains patients jeunes, voire des enfants, peuvent en porter du fait de maladies congénitales du rythme cardiaque.

Pace maker et appareils électroniques : quels dangers ?

De nombreuses personnes se demandent si les appareils électriques/connectés et les pacemakers font bon ménage. L’usage de certains équipements est déconseillé, comme le pèse-personne connecté (ou impédancemètre), ou encore les plaques à induction. Ces derniers pourraient fausser l'analyse des stimulateurs cardiaques.

Pace maker et appareil électronique : des risques très modérés

Néanmoins, comme l’explique le Dr Jacques Mansourati, chef de service de cardiologie au CHU Brest :

« Ce sont surtout des précautions prises par les fabricants. Les stimulateurs et défibrillateurs sont de plus en plus protégés contre les interférences externes (électriques ou électromagnétiques), ils ont beaucoup évolué au fil des années. Avant, les stimulateurs ou défibrillateurs pouvaient se déprogrammer dans un champ magnétique. Aujourd'hui cela reste exceptionnel ».

Quant au smartphone, le médecin rappelle que, par précaution : « mieux vaut veiller à le ranger dans une poche opposée à celle qui se trouve près du cœur », tout en rappelant que « les risques sont assez faibles ».

Et l’IRM dans tout cela ?

Si les pacemakers étaient incompatibles avec l’IRM il y a quelques années, désormais, il ne s’agit plus d’une contre-indication absolue. Les dispositifs doivent simplement être correctement réglés en amont par un rythmologue. En revanche, les semaines suivant la pose du pacemaker, il est conseillé de limiter la pratique d’activité physique, au risque de le déplacer. Par la suite, la qualité de vie des personnes âgées n’est pas altérée : elles peuvent faire du sport « doux » (vélo, marche…), avoir une vie sexuelle normale, nager et même prendre l’avion si elles le souhaitent !

Téléalarme en cas de chute et pace maker :
aucune contre-indication

Pour ce qui est de la compatibilité téléalarme et pacemaker : il n’y a aucun problème mais il est important de suivre certaines recommandations. Bon nombre d’abonnés se posent pourtant la question. Les fabricants ont pris en compte les besoins des personnes porteuses d’un pacemaker lors de la conception des matériels. Aujourd'hui, deux types de dispositifs de téléassistance sont disponibles :

Pendentif classique de téléassistance (sans géolocalisation ni carte SIM)

Ce type de dispositif émet des signaux radio à faible puissance (869,2125 MHz) pour déclencher une alarme ou une communication avec une unité de base à proximité. Il est destiné à un usage domestique et ne pose aucun risque majeur pour les porteurs de pacemaker, tant qu'une distance de sécurité d’au moins 15 cm est maintenue entre le pendentif et le pacemaker. Il est recommandé de porter le pendentif autour du cou, mais pas directement sur la poitrine.

Dispositif de téléassistance avec géolocalisation et carte SIM

Ces dispositifs, équipés d’un module GPS pour la localisation en temps réel et d’une carte SIM pour la communication via les réseaux GSM, 3G ou 4G, peuvent émettre des signaux radio. Bien que les pacemakers modernes soient conçus pour résister aux interférences électromagnétiques, il est recommandé de maintenir une distance de sécurité de 15 cm entre ce type de dispositif et le pacemaker. Il est préférable de porter l'appareil à la ceinture ou dans une poche éloignée du pacemaker.

Dans les deux cas, il est conseillé de consulter un cardiologue avant d'utiliser un dispositif de téléassistance, en particulier ceux équipés de fonctions de géolocalisation.

A l’inverse, l’installation d’une téléassistance à domicile est même recommandée par la plupart des médecins, notamment en période de convalescence ou pour gérer les angoisses. L’équipement permet de sécuriser son bénéficiaire en cas de chute, de malaise ou d’un autre accident domestique, en lui offrant la possibilité d’alerter rapidement et facilement les secours si nécessaire. Pour ce faire, la personne âgée n’a qu’à porter sur elle un bouton d’alerte (montre, pendentif ou bracelet). Si besoin, il lui suffit d’appuyer dessus pour être mise en relation avec un chargé d’assistance. En fonction de la situation, celui-ci est en mesure de déterminer s’il est nécessaire de simplement déclencher l’intervention des proches ou celle des services d’urgence.

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