L’AVC (accident vasculaire cérébral) survient « lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché ou rompu » (source : ministère de la Santé et de la Prévention). Il s’agit d’une urgence absolue. Les femmes sont tout autant touchées par l’AVC que les hommes, voire plus, du fait des facteurs de risques qui leur sont propres. On fait le point sur l’AVC et ses symptômes chez la femme.
Les symptômes de l’AVC chez la femme
Symptômes AVC : quels sont-ils chez la femme ?
Il est primordial de connaître les symptômes de l’AVC pour agir rapidement. Chez les femmes comme chez les hommes, les plus fréquents sont les suivants :
- Une faiblesse musculaire ou une paralysie d’un membre (ou de plusieurs) ou du visage ;
- Une perte de sensibilité ou un engourdissement d’un membre (ou de plusieurs) ou d’une partie du visage ;
- Un mal de tête brutal et inhabituel ;
- Des troubles visuels, pertes d'équilibre ou de la coordination des membres ;
- Une difficulté à parler ;
- Un trouble de la vigilance pouvant aller jusqu’au coma.
Certains symptômes de l’AVC sont spécifiques à la femme, mais ils sont moins courants : le souffle court, les hallucinations, les nausées, une modification de la personnalité, des vertiges, une perte de connaissance ou encore une crise d’épilepsie subite.
Symptômes AVC : quels facteurs de risques chez la femme ?
Les femmes sont soumises aux mêmes facteurs de risques que les hommes en matière d’AVC (avancée en âge, tabagisme, hypertension, diabète, surcharge pondérale, sédentarité, surconsommation d’alcool…). Néanmoins, elles peuvent y être plus sensibles. De plus, la grossesse, le statut hormonal, la prise de la pilule contraceptive associée à la cigarette et la ménopause augmentent les risques d’AVC chez les femmes.
Le traitement de l’AVC et de ses symptômes chez la femme
Un AVC affecte l’oxygénation des cellules du cerveau, ce qui provoque des séquelles plus ou moins sévères, voire des conséquences fatales. Chez la femme, l’AVC constitue la première cause de mortalité, devant le cancer du sein, d’où l’importance de réagir très rapidement. Une prise en charge précoce après un accident vasculaire cérébral chez une femme limite la gravité des séquelles.
S’il s’agit d’un AVC femme ischémique (85% des cas)
L’AVC chez la femme peut être lié au manque d’oxygène d’une région du cerveau qui n’est plus irrigué par son artère. On parle alors d’accident vasculaire cérébral ischémique. Dans ce cas, les médecins peuvent pratiquer ce que l’on appelle une thrombolyse dans les premières heures qui suivent l’apparition des symptômes. Le traitement consiste en la dissolution du caillot qui bouche l’artère cérébrale grâce à la perfusion d’un médicament par voie veineuse. Il est également possible qu’une thrombectomie mécanique endovasculaire soit effectuée. Dans ce cas, le retrait du caillot est réalisé par un dispositif mécanique introduit par voie endovasculaire sous contrôle radioscopique. Par la suite, des médicaments antiagrégants plaquettaires sont prescrits pour empêcher la formation de nouveaux caillots, parfois aussi des anticoagulants.
S’il s’agit d’un AVC femme hémorragique (15% des cas)
Si l’AVC chez la femme est hémorragique (lié à un saignement à l'intérieur du tissu cérébral), alors le contrôle en urgence de la tension artérielle revêt toute son importance. En effet, l’hypertension artérielle augmente le risque de nouveau saignement et d’extension de l’hématome intracérébral.
Quoi qu’il en soit, les conséquences de l’AVC diffèrent d’une femme à l'autre. L’accident impose une phase de récupération comprenant systématiquement de la rééducation.
AVC chez la femme âgée : l’importance de la prévention
Il est essentiel d’adopter de bonnes pratiques pour se prémunir de l’AVC et de ses symptômes en tant que femme. Il est notamment conseillé de contrôler régulièrement votre tension artérielle, de prêter attention à vos taux de cholestérol et de triglycérides, d’éviter de fumer et de boire de l’alcool. A côté de cela, il faut surveiller votre poids et adopter une alimentation saine (en limitant vos apports de sucres et de graisses et en faisant le plein d’Oméga 3). Les fruits et légumes sont bien sûr à privilégier et vous devez pratiquer une activité physique régulière et adaptée, dans la mesure du possible.
Pour compléter tout cela, vous êtes invité à vous équiper d’un dispositif de téléassistance afin d’être sécurisé en cas de chute, de malaise ou de récidive. Ce système préventif offre la possibilité d’alerter rapidement et facilement les secours si nécessaire. Enfin, pour prévenir les symptômes de l’AVC chez la femme, n’hésitez pas à faire le point avec votre gynécologue concernant les traitements substitutifs de la ménopause.
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