assystel numerovert

Le nombre de salariés-aidants ne cesse de croître avec le temps. En plus de consacrer une partie de leur temps à leur proche en situation de handicap ou en perte d’autonomie, ces derniers continuent à travailler en entreprise, ce qui n’est pas toujours chose aisée. Entre épuisement, absence, culpabilité et stress… Les problématiques sont multiples. On fait le point sur le sujet.

Les salariés-aidants : de quoi parle-t-on ?

Le terme « salariés-aidants » fait référence aux personnes qui s’occupent activement et régulièrement d’un ou de plusieurs proches dépendants, et qui occupent un poste de salarié en parallèle. Leur rôle est de les soutenir moralement, mais également de les accompagner dans différents actes de la vie quotidienne (courses, préparation et/ou prise des repas, ménage, tâches administratives, gestion du budget…).

Selon le 3ème baromètre de la Fondation Médéric Alzheimer 2020, la moyenne d’âge du salarié-aidant serait de 51 ans. La situation concernerait aussi bien les hommes (47%) que les femmes (53%) contrairement aux idées reçues. En outre, la majorité d’entre eux seraient mariés et avec des enfants à charge de moins de 15 ans.

Lire aussi : S’occuper d’un parent âgé lorsque l’on travaille

Les salariés-aidants confrontés à diverses problématiques

Les salariés-aidants sont confrontés à la difficulté de combiner leur carrière et leur mission d’aide quotidienne apportée au proche dépendant. Beaucoup d’entre eux estiment manquer de temps pour eux et être épuisés, aussi bien physiquement que psychologiquement.

Leur rôle d’aidant leur pose également des difficultés au travail. La plupart d’entre eux ont l’impression de cumuler deux emplois, se plaignent d’une charge mentale importante et expliquent être perturbés dans leur activité professionnelle du fait du temps passé au téléphone pour leurs proches, de la nécessité de partir plus tôt ou d’arriver plus tard, ou encore de problèmes de concentration.

Ils craignent par ailleurs d’être « stigmatisés », voire de perdre leur emploi, s’ils parlent de leur situation personnelle à leur hiérarchie. Heureusement, de nombreux acteurs ont aujourd’hui conscience de l’ampleur du phénomène et œuvrent pour faire entendre leur voix. Leurs droits sont désormais reconnus et intégrés dans les préoccupations RH, notamment dans celles des grands groupes.

aidants pro personnes agees

Quel soutien pour les salariés-aidants ?

Leur situation étant connue du grand public, les salariés-aidants sont de nos jours plus soutenus qu’ils ne l’étaient auparavant.

Quelques bonnes pratiques mises en place en entreprise

Pour commencer, plusieurs entreprises ont mis en place un certain nombre de bonnes pratiques visant à soutenir leurs salariés-aidants au quotidien : ateliers de sensibilisation, cellules d’écoute et de dialogue, aménagement spécifique des horaires de travail (temps partiel, télétravail…), dons de jours de congés par des collègues…

Télécharger gratuitement le guide pratique
"Aidants d'une personnes âgée : comment faire ?" :

Guide pratique aidants mail

Remplissez le formulaire ci-dessous pour le recevoir par mail gratuitement

Un congé de proche aidant

A côté de cela, le congé de proche aidant offre au salarié la possibilité de cesser de manière temporaire son activité professionnelle (maximum 3 mois en l'absence de dispositions conventionnelles) pour s'occuper d'une personne handicapée ou faisant l'objet d'une perte d'autonomie d'une particulière gravité.

Des solutions de répit à destination des aidants-salariés

Enfin, les aidants-salariés peuvent déléguer certaines missions et bénéficier de solutions de répit, par exemple via le baluchonnage, l’aide à domicile, la téléassistance à domicile, la téléassistance mobile, les détecteurs de chute, le portage de repas, l’accueil de jour en EHPAD, le séjour temporaire en résidence services seniors, les familles d’accueil… Les possibilités sont multiples.

Lire aussi : Aidants : 7 conseils pour rassurer une personne âgée seule