Médicaments risqués pour les seniors : guide de vigilance
Les médicaments sauvent des vies, mais ils nécessitent toujours de la vigilance, notamment chez les personnes âgées. En effet, avec les années, l’organisme se transforme et ces changements peuvent modifier la manière dont les médicaments sont absorbés et éliminés. Par ailleurs, les seniors prennent souvent plusieurs médicaments en même temps (polymédication) ; une situation qui accroît le risque d’interactions et d’effets indésirables. On fait le point.
En bref
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Le vieillissement modifie l’absorption, la distribution et l’élimination des médicaments, augmentant les risques d’effets secondaires.
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Certaines familles comme les psychotropes, anticoagulants ou antidiabétiques sont particulièrement sensibles chez les personnes âgées.
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La téléassistance, notamment connectée, permet une détection précoce des symptômes et une meilleure coordination entre proches et professionnels de santé.
Médicaments : pourquoi les seniors sont plus sujets aux effets indésirables ?
Plusieurs raisons expliquent que les personnes âgées soient plus vulnérables aux effets indésirables des médicaments. Tout d’abord, comme expliqué ci-dessus, en vieillissant, le corps gère les médicaments différemment. Leur absorption peut être ralentie à cause de troubles digestifs ou d’interactions. La distribution est également modifiée du fait des changements dans l’organisme (concentration plus élevée, effets prolongés…). Les médicaments peuvent en outre être moins bien éliminés, notamment lorsque les doses ne sont pas adaptées.
A côté de cela, la polymédication peut entraîner des risques d’interactions médicamenteuses et rendre les personnes âgées plus fragiles (perte de masse musculaire, dénutrition, troubles cognitifs, chutes…). Les familles de médicaments les plus à risque Certaines familles médicamenteuses sont particulièrement à risque d’effets indésirables chez les personnes âgées, notamment :
- Les psychotropes : risques de somnolence, de confusion, de troubles de la mémoire, de chute en fonction des médicaments ;
- Les médicaments cardiovasculaires : risques d’hypotension, d’arythmie, de troubles digestifs en fonction des médicaments ;
- Les anticoagulants et antiagrégants : risques d’hémorragie, surtout si association ou automédication :
- Les antidiabétiques : risque d’hypoglycémie ;
- Les médicaments à effet anticholinergique (comme les antiparkinsoniens) : risques de confusion, de rétention urinaire, de constipation, en fonction des médicaments.
Le plus important est de consulter un médecin avant toute prise de traitement, de suivre ses recommandations et celles de votre pharmacien, et de ne pas vous auto-médicamenter.

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Signaux d’alerte : quand consulter ?
Les effets indésirables des médicaments ne se manifestent pas toujours de la même façon. Certains signaux d’alerte doivent vous amener à consulter rapidement, comme les troubles neurologiques ou cognitifs (confusion aiguë, désorientation, somnolence inhabituelle, chutes récentes ou répétées, tremblements…), les signes cardiovasculaires (vertiges, irrégularités cardiaques, hypotension…), les troubles digestifs, des saignements inhabituels, une fatigue extrême… De manière générale, tout symptôme nouveau chez une personne âgée qui prend des médicaments doit faire penser à un effet indésirable et nécessite un rendez-vous chez le médecin traitant, surtout s’il survient peu de temps après un changement de traitement ou une augmentation de dose.
Médicaments risqués : le rôle de la téléassistance
La téléassistance joue évidemment un rôle dans la prévention, la détection précoce et la gestion des effets indésirables des médicaments, en particulier les dispositifs équipés de capteurs pour surveiller la fréquence cardiaque, la tension artérielle, le sommeil, l’activité ou encore la saturation en oxygène. L’équipement, en plus d’assurer la sécurité des usagers et de garantir une intervention rapide en cas de chute ou de tout autre problème, agit comme une aide au suivi du traitement pour les personnes âgées, leurs proches et les médecins.
Au reste, l’équipement diminue les risques de « faux diagnostic ». Une chute, un état de confusion ou une perte d’appétit sont souvent attribuées à l’âge, alors que la téléassistance permet de relier ces évènements au traitement. Elle agit finalement comme un « filet de sécurité » en détectant tôt des signes évocateurs d’effets secondaires.
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